De 1850 à 1900

 

Mai 1850

La ville de Lagny s'était opposée à l'établissement d'un marché à Noisy, le 23 mai 1850, avec plus de raison encore. Un marché le jeudi de chaque semaine à Torcy eut la même conséquence.

 

1852

Monsieur Bignan, propriétaire du domaine de Villeflix, a créé dans la partie haute du parc un haras et vend par petites parties le domaine.

 

1853

Charles-Louis Bignan est nommé maire par le préfet et remplira son mandat jusqu'en 1859.

 

Novembre 1853

Le curé Bréchet, suite à un scandale local, fut remplacé par l'abbé Fresnay de bonne réputation.

 

 

Espèces bovines.

Imprimerie impériale - 1857.

Visite et inspection sur ordre du duc de Morny - ministre de l'agriculture.

"La Brie a beaucoup de belles vacheries, en laissant à part quelques constructions de luxe, comme les étables circulaires de Villeflix."

 

1857

De riches Parisiens désireux de posséder une maison de campagne se portèrent acquéreurs de parcelles de terrains.

L'école de la maison Desvignes s'agrandit pour accueillir une salle d'asile pour les tout-petits.

 

 

Procès d'Orsini, Rudio, Gomez, Pierri et Bernard.

Cour d'Assises de la Seine - Audiences des 25 et 26 février 1858.

14 janvier 1858

Attentat contre la vie de S.M. Napoléon III.

Pierri, âgé de 50 ans, professeur de langues, né à Lucques (Toscane) ayant logé à Paris au 132 rue Montmartre, à l'hôtel de France :

Pierri : "Je désirerais qu'on demandât à M. Chabres si, en 1848, et notamment le 23 février, et sachant qu'on était inquiet chez lui, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour rassurer sa femme et défendre sa propriété."

M. Chabres : "J'étais capitaine dans la garde nationale à Noisy-le-Grand ; j'ai été rejoindre le bataillon, ma femme était seule. Pierri est allé la rassurer."

 

1860

Noisy était relié à Paris par un service de voitures dit des "Messageries des Environs de Paris" desservant Bry et Nogent avec correspondance à la station de chemin de fer de Nogent/Mulhouse.

 

Mai 1862

Le conseil municipal décide la création d'une armoire bibliothèque pour l'école de la grande rue.

 

23 octobre 1862

Ouverture du canal latéral à la Marne, d'une longueur de 3 877 mètres, placé entre les communes de Vaires et Neuilly.

 

1863

La famille Buisson-Périac fait détruire l'ancienne ferme et construire le château, cette demeure bourgeoise fut achevée en 1865.

 

1865

M. Pierre-Alfred Ruffin est nommé maire par le préfet et remplira son mandat jusqu'en 1878.

Poipot père acquiert une vaste propriété au 28 route de Malnoue et y fait construire une maison.

La manufacture de tissage du coton installée dans l'ancienne ferme Saint-Martin disparait en 1865.

La mise en service du canal de Chelles, qui entraine la libération de la navigation commerciale sur la Marne, développera la navigation de plaisance sur les rives de Noisy ; le conseil municipal décide de taxer les ancrages des barques.

Vente de la filature de coton de Noisy.

 

LE CONSTRUCTEUR

(bimensuel)

1er avril et 1er mai

Article - Domaine de Villeflix - des terrains destinés aux petites propriétés de campagne sont journellement vendus par lots de toutes superficies et quatre cents le sont déjà - La vente de ces terrains se fait suivant la situation de 1,25 fr à 5 fr le mètre. Les plans sont déposés chez le propriétaire M. Cressent, rue de Lafayette, n° 62.

 

1866

Le peintre Jean-Baptiste Corot découvre la beauté des bords de Marne. Noisy compte 1341 habitants.

 

1868

La 2ème compagnie d'arc, sise 11, rue de Malnoue, est fondée par un menuisier noiséen Antoine Camille Pascal ; son atelier se situait au 205 de la rue Pierre Brossolette (actuellement magasin d'opticien).

 

1869

Construction de la villa d'inspiration florentine "Le Lac" par M. Brochart sur un démembrement du domaine de Villeflix.

 

15 mars 1870

La Cie Générale des Eaux, créée sous le second empire, propose la création d'un réseau d'eau potable.

 

 

GUERRE FRANCO-ALLEMANDE 1870 - 1871

Extrait des "Notes et souvenirs d'un curé de la banlieue Est de Paris"

Abbé Deramey - libraire - éditeur A. GHIO - PARIS 1884

 

"Le 12 septembre au matin, ma servante me dit : M. Crépier vous demande ; il s'en va à Paris pour y installer sa famille. Vous ne feriez pas mal de l'y accompagner. Vous verriez vos amis et vous nous rapporteriez des nouvelles.

Le conseil était bon et je partis avec M. Crépier. Entre Noisy-le-Grand et Neuilly-sur-Marne, 2 chasseurs de France et 2 spahis, envoyés probablement en éclaireurs, passèrent près de nous et s'arrêtèrent dans une auberge. "Je gage, dis-je à mon compagnon, que les gens du pays vont les prendre pour des uhlans prussiens." - "Allons ! Allons ! Monsieur le curé, vous devenez injuste".

M. Crépier s'arrêta vers la rue du Bel-Air, non loin de Vincennes, et rendez-vous fut donné à quatre heures pour le retour. Après quelques visites chez des amis et au cimetière de Montmartre, je repris vers 3 heures la route de Saint-Mandé. Un attroupement considérable s'était formé au coin de la rue Rambuteau et du boulevard de Sébastopol. On commentait tout haut une proclamation signée Léon Gambetta que je voulus lire à mon tour. L'affiche était libellée comme il suit :

Maire de Noisy-le-Grand à Intérieur :

"Ce matin, entre neuf et dix heures, des uhlans prussiens ont traversé la commune et se sont fait servir à boire et à manger, puis sont repartis dans la direction de Chelles et de Lagny. La population ne sait où donner de la tête."

Intérieur à Paris et à la banlieue :

"Devant ces nouvelles et la marche rapide de l'ennemi, le gouvernement a le devoir d'avertir les populations. Qu'on se réfugie dans Paris avec le bétail et les provisions, et qu'on détruise ce qu'on ne pourrait pas emporter.

Signé : Léon Gambetta.

Mes prévisions du matin étaient dépassées ! Je rejoignis M. Crépier, à qui je fis part de la proclamation. Un spectacle lamentable nous attendait avant même de quitter Vincennes ; l'artillerie et le génie déménageaient les forts. Les paysans et les troupeaux arrivaient pêle-mêle. La garde nationale essayait de maintenir l'ordre aux barrières et tout le long du faubourg. Nous passâmes avec peine, et au sortir de Neuilly-sur-Marne je vis une partie de mes paroissiens avec ou sans bagages, marchant vers Vincennes. M. Crépier semblait atterré autant que moi, puis il me dit "Regardez là-bas, vers Brou, Chelles et Gagny". C'était affreux ! Tout flambait dans la campagne. Une population abandonnée, la peur, de la colère et de l'impuissance."

 

17 septembre 1870

Alors qu'il ne reste à Noisy que 137 habitants, les uhlans occupent les habitations restées vides. Les Wurtemburgeois occupent Noisy. Le général Blumenthal et son état major s'installent dans la maison Ruffin. Ils établissent des postes le long de la Marne et à la sortie de Noisy côté Bry.

 

 

Correspondance militaire du Maréchal Helmuth Karl Bernhard von Moltke

Guerre de 1870 - 1871 / 2ème volume du 3 sept. 1870 au 27 janv. 1871

Henri Charles-Lavauzelle Éditeur militaire PARIS

 

Ordre n° 452 - Au commandant en chef de l'armée de la Meuse, Margency.

"Par ordre de S.M. le Roi, et ainsi qu'il a déjà été prescrit par télégramme, on devra organiser le plus tôt possible, pour la division Wurtemburgeoise, une position de combat fortifiée avec crochet défensif à l'aide droite ; dans le cas d'un nouvel engagement sérieux sur ce terrain, les troupes pourront ainsi être mieux soustraites aux effets du feu d'artillerie, des forts et du mont d'Avron.

Dans le but de contrebattre cette dernière position nouvellement occupée par l'ennemi, on étudiera l'établissement de batteries de siège un peu à l'est de Noisy-le-Grand, ainsi que sur le plateau de Montfermeil. Ces batteries devront pouvoir également rendre difficiles pour l'ennemi tout rassemblement de troupes dans la vallée de la Marne, ainsi que l'établissement de ponts sur une partie du cours de cette rivière.

Dans ce but, on peut mettre à la disposition de l'armée de la Meuse :

36 pièces rayées de 12...

30 pièces rayées de 24 long

10 pièces rayées de 24 court

et, en outre, si cela est nécessaire :

40 mortiers de 7

20 mortiers de 25

Le transport par voie ferrée sur Sevran et Vaires est autorisé dès maintenant.

Le commandant en chef est prié de vouloir bien faire procéder immédiatement aux reconnaissances nécessaires et, de faire commencer aussitôt après la construction des batteries."

 

A Noisy, le général Blumenthal et son état major étaient installés dans la maison Ruffin.

Le château Périac fut réquisitionné comme tout bâtiment ou maison.

 

30 novembre 1870

La bataille de Champigny, également appelée bataille de Villiers, fut la principale tentative de sortie des armées de la Défense Nationale, menée sous les murs de Paris assiégé.

Le 30 novembre, le général Ducrot mène 80 000 hommes vers les villages de Champigny et Bry. Ce secteur des lignes allemandes est tenu par la division du Würtemberg de la 3ème armée prussienne. La veille, la Marne était sortie de son lit, faisant tourner au désastre une attaque française de reconnaissance, avec une perte de 1 300 hommes. L'offensive principale avait donc été décidée pour le lendemain, appuyée par une série de diversions. L'artillerie française repousse donc les unités prussiennes des villages de Bry-sur-Marne et Champigny, permettant aux troupes de Ducrot de franchir la Marne sur des pontons prévus à cet effet.

Ducrot établit une tête de pont sur le bord opposé de la rivière dans les 2 villages et pousse vers Villiers. Mais la division du Würtemberg est si bien retranchée que l'artillerie française ne parvient pas à la déloger : l'attaque est stoppée. Ducrot ordonne le 4 décembre le retrait des troupes dans la capitale.

Les deux armées ont payé un prix élevé lors de cette bataille ; les français ont perdu environ 9 000 hommes tandis que les pertes prussiennes s'élèvent à 3 000 morts. Le général Ducrot poussa alors le gouverneur militaire de Paris Trochu à entamer des pourparlers de paix.

 

27 décembre 1870

100ème jour du siège de Paris - début du bombardement.

Dans la journée, les observateurs indiquent que l'ennemi a établi des batteries de gros calibre : 3 batteries à Noisy-le-Grand, 3 batteries au pont de Gournay.

 

28 décembre 1870

L'ennemi a continué le bombardement qu'il avait entrepris hier contre les positions d'Avron.

 

29 décembre 1870

Le bombardement a redoublé d'intensité ; dans la soirée les tirs de l'ennemi sont passés par-dessus le plateau d'Avron, atteignant la route stratégique.

Les vitraux du XIIIème siècle de l'église Saint-Sulpice furent endommagés lors des affrontements.

 

 

LETTRES par ballon monté

LETTRE XLVII

 

30 décembre 1870 - 103ème jour de siège.

Peut-être n'avez-vous jamais entendu nommer le plateau d'Avron. Quoique peu de Parisiens aient parcouru autant que moi les environs de la grande ville, j'avoue que je ne connaissais pas, il y a un mois, ce monticule dont on parle beaucoup depuis lors. En avant de Montreuil-aux-Pêches, il existe une ligne de forts et de redoutes. Le plateau d'Avron fut occupé par nous le 30 novembre, au matin, des batteries y furent immédiatement installées. Elles rendirent de grands services pendant les batailles des 30 novembre, 2 et 21 décembre.

Les bulletins nous entretenaient assez régulièrement des exploits de l'artillerie d'Avron. Dans la nuit de lundi à mardi, on y avait vu un mouvement extraordinaire de falots. Le 27 à 4 heures du matin, nous dit un témoin oculaire, un grand bruit se fit à Noisy comme celui produit par l'explosion de plusieurs maisons et l'écroulement d'un pan de mur.

Noisy s'emplit de lumières ; et l'on vit une façon de fusée-signal monter lentement au-dessus des maisons du village et éclater en l'air, laissant tomber un reflet bleuâtre sur les ruines qui venaient d'être causées par l'explosion. Un instant de silence suivit l'ascension de cette fusée, puis on entendit un coup de canon bruyant et sec à la fois : c'était la canonnade qui commençait.

 

 

La Marine au siège de Paris 1870 - 1871

 

Noisy-le-Grand ; treizième, quatorzième et quinzième batteries de siège.

Dans le village de Noisy-le-Grand, le parc du château qui domine la vallée de la Marne, entre la Ville-Evrard et le Chesnay, avait reçu de nombreux ouvrages. Ils consistaient en 2 épaulements pour 6 pièces d'artillerie, établis, l'un sur la terrasse même du château, et l'autre à mi-côte sur la grande pelouse qui descend vers la Marne. Un long épaulement pour infanterie coupait cette pelouse parallèlement à la Marne dans toute sa largeur et se prolongeait à angle droit jusqu'au chemin de halage, en suivant le mur de clôture qui borde le chemin qui descend à la rivière.

Au sud de la route qui conduit de Noisy à Bry se trouvait un groupe d'ouvrages importants. L'extrémité Ouest du village était crénelée. En arrière de la route qui se dirige sur Villiers était un premier épaulement pour 4 pièces de campagne qui battaient la route de Bry et ses abords. Cet épaulement se continuait pour l'infanterie jusqu'aux batteries de siège.

Ces batteries, au nombre de 3, étaient établies en arrière du même chemin, disposées en échiquier sans que cette disposition soit légitimée par autre chose que par la nature du terrain, qui présente à cet endroit quelques excavations provenant d'anciennes carrières. Elles étaient construites suivant le type général et armées chacune de 6 pièces de gros calibre. Quoique dirigées plus particulièrement sur le fort de Rosny, elles pouvaient cependant battre le fort de Nogent et le plateau d'Avron ; chaque batterie était reliée à la suivante par un chemin couvert qui se prolongeait jusqu'au village avec lequel il mettait ces ouvrages en communication.

En avant de la 1ère batterie était construit un fort épaulement pour 8 pièces d'artillerie de campagne ayant la forme d'un redan : 5 pièces battaient le flanc Nord du côteau de Bry et 3 pièces le village de Neuilly. En avant de la 3ème batterie, existait un épaulement pour infanterie, destiné à battre le flanc du coteau de Bry et qui venait se terminer sur la plaine à 2 petits monticules.

Plateau entre Noisy et Villiers :

Sur le plateau qui s'étend entre Noisy et Villiers, et en arrière des ouvrages dont nous venons de parler, étaient élevés de nombreux épaulements pour artillerie de campagne et infanterie construits en avant de la route qui va de Gournay à Villiers et ayant un caractère purement défensif. Le 1er placé en avant d'un petit bois servant de remise à gibier, était un épaulement pour 12 pièces de campagne de forme angulaire, à cheval sur le chemin de culture et battant par une de ses faces, le plateau de Bry, par l'autre les abords de Noisy. Le bois lui-même était disposé pour abriter de l'infanterie de soutien, au moyen d'un petit fossé élevé sur son front Nord et son front Ouest.

Sur le même chemin, en se rapprochant de Villiers, un 2ème épaulement pour 6 pièces de campagne. Enfin au point de croisement de ce chemin avec celui de Noisy à Villiers, et en arrière du 1er, était un 3 ème épaulement pour le même nombre de pièces. Ces 2 ouvrages battaient le plateau entre les batteries de Noisy et la batterie de Bry ; en avant de ce dernier épaulement se trouvait, à 200 m environ à l'Est de la route, le cimetière neuf, dont les murs étaient crènelés et dont la face Ouest était prolongée vers le Nord par un épaulement de 100 m environ, dont une partie était destinée à l'infanterie, et l'autre pouvait recevoir 4 pièces de campagne. Cette même face du cimetière se prolongeait vers le Sud par une tranchée destinée à abriter de l'infanterie jusqu'à un ouvrage très fort établi contre les 1ères maisons du village.

 

 

Journal d'un comédien

par Fréderic Febvre, ex vice-doyen de la Comédie Française

 

"Je suis arrivé au plateau de Noisy... Ce petit village n'offre plus qu'un amas de ruines".

 

27 janvier 1871

L'Armistice inaugure une période d'occupation ; Noisy occupé n'a été que peu touché par les combats.

Lorsque les Noiséens furent de retour chez eux ils constatèrent les déprédations et les pillages accomplis par les Prussiens.

 

19 septembre 1871

Le montant des dégradations prussiennes furent estimées par les habitants à 2 350 000 francs : les dommages de guerre versés ne seront que de 385 000 francs.

 

1872

Crue de la Marne. On recense 1 248 habitants à Noisy.

 

Septembre 1873

Départ de l'occupant prussien.

Le maire Pierre Alfred Ruffin décide de créer une fanfare municipale initialement hébergée sous le préau de l'asile communal ("L'Avenir de Noisy-le-Grand" puis "L'Harmonie Etincelante").

 

27 mars 1874

Loi cadre sur la défense de Paris prévoit une tête de pont sur la Marne qui se composera d'une série de forts et de batteries fermées et casematées, couronnant les crêtes à Noisy-le-Grand et Villiers entre autres. La mise en œuvre du fort de Villiers (et de bien d'autres) est confiée au général Séré de Rivières, alors Directeur du Génie.

Annonce parue dans LA PRESSE : vente le 9 mars 1875 sur saisie immobilière à l'audience civile du tribunal de Pontoise d'une propriété connue sous le nom de "Haras de Villeflix" - 1er lot - une maison de campagne contenance 88 ares et 56 centiares - mise à prix 6 000 fr - 2ème lot - Bâtiment.

 

1876

Traversée de la Marne à Neuilly : un bac est en service, les voitures attelées pouvaient l'emprunter.

Une seconde boîte aux lettres est créée à la porte de la mairie

 

1878

L'eau de la Marne fut distribuée.

Construction du fort de Villiers par le Ministère de la Défense. De type Séré de Rivières, il sera achevé en 1880.

 

1880

Le fort de Villiers débute sa carrière militaire comme garnison d'infanterie de ligne.

 

 

Paris et ses fortifications par E. Tenot.

Édité par la Librairie Germer Baillière et Cie -1880

 

"Quoi qu'il en soit à cet égard, la tête de pont sur la Marne se composera d'une série de forts ou de batteries fermées et casematées, couronnant les crêtes à Limeil, à Sucy, au haut Champigny, à Villiers et à Noisy. Les forts de Champigny et de Villiers garantiront la possession du plateau arrosé de tant de sang le 30 novembre et le 2 décembre 1870, et permettront le déploiement aisé d'une armée de sortie pour la marche en avant par les routes de Coulommiers et de Provins. Le fort de Villiers croisera ses feux sur le plateau avec la batterie de Noisy, qui sera soutenue elle-même par le fort de Chelles et rendra extrêmement difficile un établissement solide de l'assiégeant entre Noisiel et Noisy. Ce qui n'est pas contestable, c'est que ces ouvrages interdiront absolument à l'ennemi la descente dans la vallée depuis Gournay jusqu'à Champigny."

 

1881

Division en 2 cantons du département de Seine-et-Oise. Le Raincy sera le chef lieu du 2ème canton nouvellement créé.

 

1882

Installation du télégraphe. On recense 1394 habitants à Noisy.

Gustave Joseph Chéret (sculpteur talentueux) s'installe à Noisy route de Malnoue et y construit sa villa. Son frère cadet, le peintre et affichiste Jules Chéret réalisa la première affiche du bal du Moulin Rouge.

 

Mai 1882

La cour d'assises de Seine-et-Oise juge le meurtre du brigadier de gendarmerie Lions. Ce meurtre fut perpétré dans la forêt des Richardets où plus de 50 braconniers furent arrêtés.

 

1884

Le conseil municipal impose aux baigneurs "le port d'un maillot partant des épaules jusqu'à mi-cuisse, le caleçon étant formellement exclu".

Une troisième boîte aux lettres est créée au Pavé Neuf. La rue de la Chapelle est rebaptisée rue Gambetta.

 

23 mars 1884

Mort du bon docteur Sureau.

 

Juin 1884

Le conseil municipal décide d'apposer sur le bâtiment Desvignes la devise républicaine Liberté-Egalité-Fraternité et République Française.

 

1885

La préfecture de Seine-et-Oise stipule que selon le décret du 29 décembre 1875 les pompiers ne peuvent se réunir en armes qu'avec l'accord de l'autorité militaire.

Un service public de navigation circulait sur la Marne, reliant Auteuil - le pont d'Austerlitz à Lagny.

 

1886

L'ancienne rue de Beauvais est débaptisée.

 

 

Histoire critique de l'invention en architecture

par L.A. Boileau- Vve C. Dunod éditeur - Paris - 1886

 

L'inventeur a apporté dans la combinaison de ses formes, un perfectionnement économique qui a fait l'objet d'un brevet et appliqué dans l'exécution d'une grande halle à Noisy-le-Grand.

 

1887

Gustave Joseph Chéret à l'étroit fera construire une seconde maison avec jardin ; et ce route de Malnoue.

 

2 octobre 1887

Théophile Poilpot est élu maire jusqu'en 1892.

Dans sa propriété de la route de Malnoue, avec son ami Gambetta, il complètera les constructions existantes.

 

 

Relations de la diphtérie de l'animal sur l'homme

par le docteur Delthil - Imprimerie Daix frères - Clermont (Oise) - 1888

 

Observation n° XII - Un cultivateur de Noisy-le-Grand laissait son jeune enfant jouer constamment dans une petite cour remplie de fumier et servant de poulailler ; depuis quelque temps les volatiles succombaient successivement. En l'absence d'épidémie l'enfant fut atteint d'angine diphtérique avec croup ; opéré avec succès par le médecin de Noisy, le docteur Pagnier ; malheureusement ce jeune praticien prit lui-même l'affection, faillit en mourir, et n'est pas encore remis des accidents consécutifs à la diphtérie.

 

1888

Le conseil municipal désigne une zone de baignade sur la Marne, face au restaurant "Le Tourbillon". Il sera le seul endroit ou l'on pourra prendre des bains froids et tous les baigneurs devront revêtir un caleçon de bain.

Une taxe annuelle de 5 francs est instituée pour le stationnement des batelets sur les berges de la Marne.

 

1889

Traversée de la Marne à Neuilly : le pont des 2 communes est inauguré. Alors les invectives fusèrent entre Noiséens et Nocéens : "choux-fleurs" - "pois verts".

L'école des filles est transférée rue Jean Vaquier (alors rue d'Alsace-Lorraine) dans les locaux de l'asile.

Le congrès international socialiste qui se tient à Paris adopte le 1er mai comme jour de revendication des travailleurs.

 

1er mai 1890

Les manifestants portent un petit triangle rouge, symbole de la division de la journée de travail en trois huit : travail - sommeil - loisirs.

 

1892

Le phylloxera va détruire le vignoble Noiséen.

Ainsi jadis pour aller de Neuilly à Noisy, il fallait le jour comme la nuit, traverser la Marne dans un bac. La société fondée sous le nom de "Fanfare de Noisy" prend pour nom "Harmonie de Noisy".

 

1893

Construction d'un relais de chasse au clos Saint-Vincent par un riche industriel parisien.

 

1894

Maurice Juven, riche industriel spécialisé dans les fournitures pour chapeaux de mode, rachète la propriété Poilpot, sise rue de Malnoue.

Première installation d'une usine de filtration des eaux de la Marne sur le site de la Cie Générale des Eaux à Neuilly ; les pompes Farcot de 2ème génération sont utilisées.

Gustave Leheure, peintre, graveur et illustrateur Troyen, réalise des eaux fortes ; thèmes : la vallée de la Marne à Noisy, le haras de Noisy, le chemin bordé de maisons à Noisy...

 

Liste des pépiniéristes

Ministère de l'Agriculture - Imprimerie Nationale - 1895

 

Sont cités p. 106 : M. Gagnant - Noisy - profession horticole - M. de Vliéger - Noisy - profession horticole.

 

13 juin 1896

Le conseil municipal adopte la pose des premiers becs de gaz. On recense 1771 habitants à Noisy.

 

25 juillet 1896

Installation de 80 becs de gaz à usage d'éclairage public à 28 francs l'unité par année.

 

7 mars 1897

Un référendum municipal est organisé sur proposition de M. Souchet (conseiller) auprès des Noiséens.

 

1897

Inauguration des travaux entrepris, avec banquet à 13 heures et bal en soirée ; la ville de Noisy s'illumine.

Rue du Brayer, Claude Terrasse loue une villa et son parc ; son beau-frère Pierre Bonnard en fera des photographies.

 

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