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De 1800 à 1850

 

 

1800

On recense 1074 habitants à Noisy.

Les héritiers de C. de Laage furent remis en possession des biens de leur défunt père à l'exception d'une part importante des terres situées à Noisy.

 

Janvier 1800

Bonaparte, 1er consul, substitue la dénomination de "Madame" à celle de "citoyenne" ; ce fut le signal de l'abandon du langage républicain.

 

La comtesse de Beaumont

par A. Bardoux - 1884

La vie au XVIIIème siècle  : Les quelques lettres datées de cette époque et conservées en province, dans les familles de commerçants sont instructives. Dès le lendemain de Thermidor les commerçants reprirent leurs activités avec Paris et y étaient rentrés. Les rues étaient débaptisées ; les plus brillants hôtels étaient devenus des restaurants ou des maisons meublées ; dans les églises mutilées, le bonnet rouge planté sur une pique remplaçait la croix ; dans les vieux quartiers jadis noirs de couvents et d'abbayes, les cloîtres étaient éventrés, les chapelles transformées en échoppes, les clôtures des jardins ébréchées, sur les murs ces mots inscrits : "Propriété nationale à vendre".

Sur les étals des brocanteurs, des dépouilles à acheter : ornements d'autel, statues, reliquaires, tableaux, vieux livres ; les cafés et les cabarets plus nombreux. S'il est un document à consulter sur cette fin de révolution, c'est le bulletin des lois. Jamais on n'avait autant légiféré, et jamais des lois n'avaient tant fait parler dans le vide. On en était arrivé à interdire le travail et l'ouverture des boutiques le jour des décadis ou de certaines fêtes civiques, comme celle de la jeunesse ou des vieillards ou de la souveraineté du peuple ou celle de l'anniversaire du 18 fructidor. On obéissait, mais le mépris gagnait en même temps que les ressorts s'usaient.

 

1801

L'usine de filature de coton se réduit à une seule filature et n'occupe plus que 60 personnes.

La loi du 7 germinal an XI définit l'existence du Franc, qui prend le nom de Franc Germinal, il correspond à 5 g d'argent.

 

Terres de Bry-sur-Marne arpentées.

(Ces renseignements avaient été établis lorsque le prince de Talleyrand avait eu désir d'acquérir la terre de Bry)

Estimation de l'ancien château de la Barre situé sur la commune de Noisy-le-Grand à une demi-lieue de Bry.

"Ce domaine n'est plus composé que de ce qui formait autrefois le parc, les cours, les jardins et les potagers dépendant du château, le tout est entouré de murs en bon état. La terre de la Barre fut réunie à celle de Bry, il y a 30 ans par le grand oncle du propriétaire actuel. Il y avait environ 300 arpents de terres labourables ou prés qui en dépendaient et qui ont été vendus pendant le temps de la confiscation des biens des condamnés que dans le château presque entièrement détruit et ses dépendances.

La partie du château de la Barre qui a été conservée sert de logement à 2 habitants du village et le dessus est divisé en plusieurs greniers. Il y a dans les cours 2 belles granges, une bergerie et un colombier, la maison du vigneron qui cultive les vignes.

Devant le château est un clos de la plus grande valeur par l'excellente qualité des terres. Il est en partie planté en arbres fruitiers, il a plus de 28 arpents, il est entouré de murs nouvellement réparés, il dépend de cette habitation la jouissance en partie de très belles eaux qui y arrivent par un aqueduc en bon état.

En face de la maison de l'autre côté de la rue est un autre clos de 8 arpents aussi entouré de murs en bon état ; ce clos est planté en arbres fruitiers. Ces 2 clos y compris les bâtiments contiennent ensemble 36 arpents et seraient facilement loués 3000 francs

 

2 décembre 1804

Sacre de Napoléon.

Talleyrand se trouvait à Bry, en voisinage avec les grands personnages de l'époque : le maréchal Mortier était à Villiers, le maréchal Lefebvre à Combault, Berthier à Grosbois, Fouché à Pont-Carré et Ferrières, Cambacérès à Croissy-Beaubourg.

Le maréchal d'empire Suchet duc d'Albufera.

Le domaine de Villeflix confisqué par la révolution, est restitué à la famille Lecoulteux-Lanorraye. Celui-ci est donné en dot à Alexandrine-Sophie-Lecoulteux de Lanorraye.

 

1806

Claude-Paul de Tugnot est maire jusqu'en 1812 (il était propriétaire du domaine de la Roche du Parc).

On recence 1052 habitants à Noisy.

Le chemin du Pavé Neuf apparait pour la première fois, il s'étendait sur 8 km avec une largeur de 8 m, décrit comme l'une des rares chaussées en cailloutis (pierres de pays suite au dépierrage des champs par les cultivateurs locaux).

 

1807

Une délibération du conseil municipal évoque l'origine du lavoir communal en l'an 1791.

 

1808

Jean Jovin acquiert le domaine de Villeflix.

 

1810

Il s'établit dans la maison du sieur Hyacinthe Piotté, rue de Beauvais, une fabrique de bretelles qui occupa pendant près de 50 ans nombre de Noiséens.

L'ouverture des vendanges était fixée officiellement par la municipalité (ce qui montre l'intérêt de ce qui touche la vigne locale) et les vignerons ne s'aventuraient pas au non respect de cette date.

 

1812

André Burthe d'Annelet de Rosenthal, général de Napoléon Ier, son frère François-Dominique et leurs épouses acquièrent le domaine de la Roche du Parc pour s'y installer, et ce jusqu'en 1820. Jean Jovin, propriétaire du domaine de Villeflix, est nommé maire ; il assurera cette fonction jusqu'en 1824.

 

1813

Des rectifications de limite de territoire ont lieu avec la commune de Villiers.

 

29 mars 1814

Paris vit à ses portes les armées alliées des Prussiens, des Russes et des Autrichiens.

 

31 mars 1814

Les alliés entrèrent dans Paris par le faubourg Saint-Martin, à leur tête le roi de Prusse et l'empereur de Russie. Occupation du territoire par les troupes Russes ; les habitants durent fournir logement et nourriture à l'armée d'occupation.

 

1815

Même occupation, et ses tribulations, un changement de régime et le retour des Bourbons.

Le département de Seine-et-Oise fut déclaré totalement occupé. Dès le 3 juillet, l'intendant général prussien Ribbentrop fait paraître un arrêté que le département paye comme frais de guerre à l'armée prussienne la somme de 2 millions de francs. Les réquisitions en argent ne furent pas les seules que les habitants eurent à supporter : les alliés voulurent habiller, équiper et nourrir leurs armées aux frais de la population. Les soldats s'habituent à se servir eux-mêmes et à faire abus de tout. Cette invasion dura plus de 2 mois ; ils causèrent par leurs pillages la ruine des populations au milieu desquelles ils furent cantonnés.

 

21 juillet 1817

Recueil des lois, ordonnances, règlements et tarifs concernant les perceptions municipales à Paris.

Nous, conseiller de l'état, Préfet du Département de la Seine, arrêtons ce qui suit : les poteaux indicatifs des limites de la perception de la banlieue de Paris seront placés sur les routes, chemins et lieux désignés au tableau : arrondissement de Sceaux - Bry-sur-Marne 13ème poteau - sur la route de Bry à Noisy-le-Grand à la jonction du chemin de la Garenne. 14ème poteau - sur le chemin de Bry à Noisy-le-Grand longeant les murs du parc de M. le baron Louis.

 

Dictionnaire topographique des environs de Paris

par Charles Oudiette.

L'état du domaine de Villeflix y est cité en ces termes "Il ne reste plus que le parc ou circulent de belles eaux".

 

1819

Le cadastre napoléonien recense un moulin à vent sur le chemin du fort de Villiers.

 

1820

Cinq propriétaires se répartissent le bois Saint-Martin : le comte des Graviers, le baron Louis, propriétaire du fief de la Barre, monsieur Lamarre, le général Burthe, propriétaire du fief de la Roche du Parc, et monsieur Jovin.

Sur plusieurs années monsieur Armand Santerre procède au rachat des divers lots du bois Saint-Martin.

Le chemin du Pavé Neuf est achevé.

 

 

12 juillet 1820

Annonce dans "Le Petit Parisien" : "Adjudication chambres des notaires de Paris - Château de Villeflix - mise à prix : 143 200 fr ; contenance 7 hect 800 - jouissance immédiate - s'adresser à Paris à Me Gastaldi - notaire - dépositaire de l'enchère - 5 rue Drouot".

 

1821

On recense 1124 habitants à Noisy.

 

1er septembre 1823

Etablissement des bureaux de poste aux lettres dans toute la banlieue parisienne.

 

1824

Jean Jovin alors maire de Noisy vendit le domaine de Villeflix à M. Jacques Hardouin qui sera maire.

La rue de l'Échelle est débaptisée : rue de Montmarcel (actuelle rue P. Brossolette).

 

30 décembre 1827

Le domaine de la Roche du Parc détenu par monsieur Burthe est vendu à Jean-Isidore Buisson dont la fille Sophie-Louise et son mari François Périac construiront le château Périac.

 

1830

Monarchie de juillet, Louis Philippe devient souverain de la France.

 

1831

On recense 1171 habitants à Noisy.

 

Mars 1832

Le choléra sévit sur Paris du mois de mars au mois de septembre.

 

1832

Installation du docteur Sureau à Noisy : médecin de l'état civil, conseiller municipal de 1838 à 1879.

La commission chargée de remédier à l'envasement du petit bras de la Marne mentionne que la présence de pieux vraisemblablement attribuables à un moulin à eau avait été relevée en 1770 ; or en 1079-1096 Eudes Hérisson, seigneur de Neuilly, cède au prieuré de Saint-Martin-des-Champs un emplacement sur le bord de Marne pour construire 2 moulins à eau.

 

1833

François Guizot, ministre de l'éducation publique, fait adopter une loi obligeant les communes à fonder et entretenir leur propre école primaire.

M. Guibout reprend la filature qui comprend 70 métiers pour 40 à 50 personnes. La filature de coton devient une fabrique de galons.

 

1835

Le comte d'Hozier Le Dall de Kéon fit l'acquisition du domaine de Villeflix.

Ecole : les filles sont regroupées dans une maison de location sise rue d'Alsace-Lorraine (actuelle rue Jean Vaquier).

 

 

Paris et ses environs

par M. Leblanc de Ferrière, éditions des guides Richard - 1838

 

Noisy-le-Grand, à 4 lieues est de Paris, sur le bord de la Marne et sur une hauteur qui domine cette rivière d'environ 250 pieds : canton et justice de paix de Gonesse, arrondissement de Pontoise, département de Seine-et-Oise.

Cette commune de 1170 habitants, fournit 240 gardes nationaux au bataillon de Gagny.

Le territoire offre un aspect varié et agréable, il est coupé de vallées fertiles et bien cultivées. Une route départementale le traverse et conduit à Saint-Maur. Plusieurs chemins vicinaux aboutissent à la commune. On remarque, dans les environs de Noisy, 4 châteaux d'une architecture moderne. Parmi eux se trouve celui de M. Ruffin dans lequel l'impératrice Joséphine épousa le comte de Beauharnais. Les autres châteaux appartiennent à Mme la comtesse d'Augier, à M. Buisson et à Mme la comtesse veuve Grundler. Plusieurs autres maisons de campagne se font distinguer par leur belle position et leur élégante structure. L'air est pur, les rues sont toutes pavées, propres et bien entretenues. Les vivres ne coûtent pas cher, on se les procure facilement. Une petite place ornée d'une fontaine est située au centre du village. L'église est d'une construction ancienne et à besoin de grandes réparations, la commune se propose de les faire incessamment. N'ayant pas de presbytère, la commune paie le logement du curé. Noisy n'a qu'une école primaire pour les 2 sexes, et 2 institutions libres.

L'agriculture est florissante, ses principaux produits sont en vins et céréales, dont le débouché est Paris avec lequel la commune établit ses relations par la route départementale qui va rejoindre celle de Saint-Maur. L'étendue du territoire embrasse environ 300 hectares, l'arpent de terre se vend de 1 000 à 2 000 francs suivant la qualité. L'industrie n'a rien qui mérite d'être mentionné.

La fête patronale a lieu le 15 août.

Maire : M. Ruffin - adjoint - M. Ferri - curé : M. Gosselin - percepteur des impôts : M. Fessard ; ses jours de recette sont le 1er et 3ème vendredi de chaque mois - capitaine de la garde nationale : M. Xavier. Il est facile de se déplacer : la voiture de Torcy passe tous les jours dans la commune.

 

Le petit Journal de Lagny

Jacques-Amédée Le Paire - 1896

1838

Sur la Marne, un service de bateaux à vapeur transportant les voyageurs de Lagny à Paris fut établi. Mais par suite de difficultés de navigation, surtout à Chelles et à Saint-Maurice, des chutes d'eau de Douves, Noisiel et Petit Bry, cette entreprise ne prospéra pas et fut abandonnée.

 

1840

À la mort du comte d'Hozier de Dall de Kéon, M. Charles-Louis Bignon fut le nouveau propriétaire du domaine de Villeflix.

 

Août 1841

La municipalité acquiert la maison du sieur Desvignes qui deviendra la première mairie (appellation ancienne mairie sise au 10, de la rue Pierre Brossolette). À cette date on recense 1079 habitants à Noisy.

Les filles sont regroupées avec les garçons, les bébés sont accueillis dans une salle d'asile.

 

1842

On évoque la construction d'un pont entre Noisy et Neuilly-sur-Marne.

 

Janvier 1843

Le terme "Mairie" est inscrit sur le bâtiment Desvignes.

 

1846

Regroupement des garçons et des filles dans l'école qu'abrite la mairie, ce qui permet d'accueillir 50 filles et 70 garçons.

 

1847

Traversée de la Marne par "nacelle" ; tarif passager : 5 centimes. M. Malézieux et Cie reprend la filature.

 

22 avril 1848

Le matin de Pâques début des élections pour l'Assemblée Nationale.

Le 4 mai, dès la première séance, la majorité propose cette motion : "l'Assemblée Nationale déclare au nom du peuple français, à la face du monde entier, que la République proclamée le 24 février est et restera la forme du gouvernement de la France".

 

1848

La Marne cessant d'être navigable de Vaires à Neuilly, l'état a fait creuser un canal par les insurgés qu'il employait dans les ateliers nationaux ; il fut terminé en 1862 et la première écluse construite à Neuilly.

 

Mai 1850

La ville de Lagny s'était opposée à l'établissement d'un marché à Noisy, le 23 mai 1850, avec plus de raison encore. Un marché le jeudi de chaque semaine à Torcy eut la même conséquence.

 

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