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De 1300 à 1500
1300
Jeanne de Villeflix et son mari Gilles d'Alençon rendent aux moines de Saint-Martin un aveu et dénombrement de divers biens provenant d'Agnès de Villefluys.
Le mercredi fête de saints Pierre et Paul, vente de Gilles d'Alençon, gens d'armes, et Jeanne de Villefluy, sa femme, aux moines de Saint-Martin, du fief du couvent à Noisy, consistant en maisons, terres, jardins, prés, vignes et 10 sols de cens, moyennant 200 livres parisis.
1302
Le roi Philippe IV établit en permanence à Paris le Parlement, véritable cour de justice. Pour les provinces, ce sont les officiers du roi (baillis au nord, sénéchaux au midi) qui reçoivent les plaintes des justiciables. Jusqu'au règne de Philippe IV, les rois ont payé toutes les dépenses sur leurs revenus personnels : serviteurs-soldats-juges, mais le domaine royal, en s'agrandissant, voit s'accroître le nombre de fonctionnaires ; or il faut les payer. De là cette nécessité de lever des impôts ou aides. Depuis, dans le royaume de France comme jadis dans l'empire romain, ce fut sur les sujets que toute la charge des dépenses politiques et administratives retombèrent.
30 mars 1311
Mardi après l'Annonciation, par arrêt le Parlement déclare valable une sentence du prévôt de Paris, entre messires Pascheron et Guillaume de Buci, écuyers, au sujet d'une rente de 10 livres à prendre sur les possessions de Pierre de Bobiers de Bry qu'il possède à Noisy. Sentence à laquelle s'est opposé le prieur de Saint-Martin comme seigneur de Noisy.
1315
Louis X le Hutin affranchit tous les serfs du domaine royal.
Après une intense sécheresse estivale, la Seine est gelée durant l'hiver suivant : les ponts sont emportés par la débâcle des glaces.
1330
Un accord est intervenu entre les habitants de Noisy et les moines, par lequel ils autorisaient ces derniers à aller puiser de l'eau à la fontaine des Clapiers, pour les besoins de leur ferme.
12 septembre 1342
Fait de justice : le jeudi, après la fête de Notre-Dame, Ameline la souffletière avait pris et volé un sercot d'un drap violet d'une valeur de cent sous parisis ; celle-ci fut justiciée à Noisy.
1348
Une épidémie de peste emporte quantité d'hommes. Ce fléau réveilla la piété, mais fit naître une secte fanatique appelée les "flagellants", qui de la folie passe au brigandage.
1350
Le roi Jean II le Bon succède à son père Philippe VI de Valois.
1357
Les habitants de Noisy ont été fort exacts à faire confirmer les privilèges qu'ils avaient obtenus des rois. Dès l'an 1357 celui-ci leur avait accordé des lettres portant règlement pour leur privilèges.
Les habitants de Noisy obtinrent du roi des lettres les exemptant des droits de prises au passage des troupes royales ; elles sont datées du 25 décembre, à Brie-Comte-Robert, où se trouvait le roi.
1358
Le dauphin qui avait pris le titre de régent convoqua et reçut à Compiègne la plupart des nobles du royaume, mais les paysans de Picardie, ruinés par les gens de guerre, venaient de se soulever au cri de "Montjoie ! Vive Jacques Bonhomme !", nom qu'on donnait par dérision aux paysans ; de là le nom de "jacquerie" sous lequel on désigne la révolte.
Le soulèvement s'étendit à d'autres provinces, les seigneurs combattirent les paysans qui furent traités avec férocité.
10 juin 1358
Charles le Mauvais, roi de Navarre, prend la tête d'une armée qui exécute Guillaume Calle et ses 4600 soldats-paysans à la bataille de Mello.
Le 23 juin le régent a regroupé ses troupes, quitté la ferté Milon, et s'arrête à Chelles. Ses troupes ravagent le pays entre Marne et Seine.
1373
Inondations de la Seine : pendant 2 mois on allait en bateau dans les rues Saint-Denis et Saint-Antoine à Paris.
11 juillet 1380
La dame de Bry, Isabelle Vallery, veuve de Pacy, déclare aux moines de Saint-Martin, seigneurs de Noisy, qu'elle possède une grande maison à Noisy, non loin de l'église, nommée l'hôtel de Beauvais, plus un vieux manoir avec maisons, grange, cour, contenant : 3 arpents ; vignes, terre et jardin avec arbres portant fruits. Aussi une vieille foisse à poissons près de la rivière de Marne, plus 1 pièce de 2 arpents et demi en bois au lieu-dit "le pont du moulin de Noisy".
Septembre 1381
Défense a été publiée pour que les vignerons de Noisy ne fassent pas pressurer leurs marcs de vin ailleurs qu'aux pressoirs de la seigneurie.
10 août 1398
La ferme de Noisy appartenant aux moines fut louée par bail moyennant 12 écus d'or. Vers cette époque il y avait une léproserie à Gournay (voir p. 296 du lien) ; les habitants de Noisy avaient le droit d'y être reçus.
25 septembre 1400
Jehan Benoist reconnait tenir en fief de Saint-Martin des Champs "Un hostel, cour, jardins, enfermé de murs ; un autre petit manoir à côté lequel est nommé Broyer"
30 novembre 1400
Autre aveu fait par le susdit Benoist aux religieux de divers biens venant d'Agnès de Villefluys "Un grand hostel et dépendances avec jardins et cour : 10 sols parisis de rente en menus cens ; 2 arpents de terre à côté avec le bouquet d'arbres et 3 autres quartiers de terre ; 2 masures à côté ; 2 arpents de terre à l'Arche près de la ville de Champs ; 8 arpents de terre entre le pont de Gournay et la grande vigne ; 7 quartiers de terre à Champort, au buisson Mathieu ; 5 quartiers à Champort, devant la porte de Villeflix ; 3 arpents de vignes au clos, 1 autre arpent à la fontaine Relagin, autrement dit la Chapellerie ; 9 arpents de terre devant le Bouquet à la Justice de Noisy ; 7 quartiers de terre à l'Orme Pierre ; 3 quartiers de pré à la pointe, 1 quartier de prés entre Bry et Noisy, tenant aux héritiers Yves de Karembert et à Jehan de Grandvillain, plus 3 arpents de prés assis à la Chapellerie, cens dû sur le tout.
4 février 1404
Robert de Chastillon , seigneur de Bry, se disait cousin du roi ; sur sa demande au roi Charles VI, les habitants de Noisy et de Bry furent exemptés du droit de prises par ordonnance royale.
Le droit de prises : lorsque le roi voyageait avec sa famille et ses gens, les villageois devaient fournir le logement et la nourriture pour lui et sa suite.
11 février 1404
Le roi Charles VI s'accorda avec les habitants de Bry et de Noisy pour l'entretien de ses prés. Les habitants de Bry s'étant joints à eux, ils obtinrent conjointement l'exemption de prises, c'est-à-dire de fournir des fourrages et bestiaux et autres choses nécessaires à la cour, moyennant que selon les offres qu'ils firent, ils faucheraient à leurs dépens les dix arpents et demi de prés que le roi avait en la prairie de la paroisse, et en conduiraient le foin à Vincennes.
1408
Inondation de la Seine : des ponts furent emportés ; l'hiver fut terrible : la température descendit aux alentours de -25° dans certaines régions. .
10 décembre 1415
Jean sans Peur se trouve à Lagny ; il a réuni une armée et demande au roi de lui permettre de rentrer dans Paris, Charles répond que son cousin peut entrer dans la ville mais seul, aussi le Bourguignon préfère envoyer ses troupes ravager l'Île-de-France et la Brie.
Paris pendant la domination anglaise.
Auguste Longnon - H. Champion Éditeur à Paris - 1878.
Henri VI cède à Jean Millet, son secrétaire, le manoir, terres, jardins, prés, vignes, et tous les revenus sis à Villeflix. Pour le dédommager des pertes qu'il a subies dans ses biens assis au comté de Champagne, les propriétés confisquées sur Pierre de Grassay, chevalier, d'un revenu de 250 livres parisis par an.
1429
Les Anglais ravagent la ville de Chelles.
Apparition de l'expression "Île-de-France" qui doit son nom à une presqu'île formée par la Seine, l'Oise, l'Ourcq et la Marne.
1430
Franquet d'Arras (brigand odieux au pays par ses meurtres et ses rapines) avec 300 anglais participe au pillage de la ville de Chelles, dans la plaine de Vaires ; les troupes françaises sous la conduite de Jeanne d'Arc luttent contre les troupes coalisées des Anglos-bourguignons et obtiennent la victoire. Ce sera l'ultime victoire de Jeanne qui entraîna la capture de Franquet d'Arras.
1431
Les Anglais s'emparent de la ville de Gournay et incendient le pont.
31 décembre 1433
Etienne de Vignoles, plus connu sous le nom de La Hire, est nommé "lieutenant pour le roi notre sire et capitaine général du pays de l'Île-de-France et de la Picardie".
1434
Les partisans du roi de France Charles VII trouvent protection au fort de Gournay. Le duc de Bedford en fait le siège et à nouveau les Anglais en sortent vainqueurs.
1436
Charles VII se sent assez fort pour tenter de reconquérir sa capitale Paris aux mains des Anglais. Après s'être emparé de toutes les villes et tous les villages des environs, le connétable de Richemont se présente devant les murailles de Paris.
Le Journal d'un Bourgeois de Paris (1405-1449).
1437-1438
Les paysans dépouillés de tout, abandonnèrent leurs champs, qui ne furent plus cultivés ; des pluies continuelles pendant les années 1437-1438 anéantirent les récoltes dans les contrées qui avaient échappé aux ravages ; la peste vint se joindre aux horreurs de la famine ; les provinces furent dépeuplées ; Paris perdit 50 000 habitants. Dans Paris, rue st Antoine, des loups dévorèrent plusieurs enfants. Ce fut à cette époque, et pour la première fois, qu'on promit une récompense de 20 sols à ceux qui apporteraient aux magistrats la tête d'un loup.
1459
Le roi Charles VII impose une armée régulière et permanente ainsi que l'impôt permanent. Conséquences de la guerre de Cent Ans, dans certaines régions ravagées et dépeuplées on ne trouvait plus d'habitants dans des villages abandonnés. Avant cette guerre, il y avait des provinces, pas de peuple français.
1470
Le roi Louis XI institue la poste aux lettres, un service de messagers royaux rayonnant de Paris vers tous les points de France.
21 août 1483
Un arrêt fut rendu par le conseil royal, ordonnant que les habitants de Noisy passent en franchise sur le pont de Gournay, mais le comte de Dammartin voulait s'opposer à ce droit.
2ème dimanche de Mai 1484
L'église de Nostre-Dame et St Soulpice est dédiée par la main du Révérend Père en Dieu Maistre Louys de la Foures - évêque de Paris.
1489
Les troupes anglaises envahissent et pillent la région.
1491
Le roi Charles VIII accorda aux Noiséens la confirmation des privilèges acquis.
31 janvier 1493
Nicolas Marchand, charpentier à Paris, prend bail de Jacques d'Amboise, abbé de Cluny et prieur comandataire de Saint-Martin-des-Champs, le moulin de Noisy, la pescherie en la rivière de Marne, les gords ainsi que les droits, prés et bois.
1494
Fin des guerres féodales.
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