Dernière mise à jour de cette page : 07-Mar-2015 18:44

 

De 1500 à 1700

 

1500

Le fief de la Barre, dépendance de la seigneurie de Champigny, est acquis par Jean Catin, avocat au parlement.

Le fief est une possession de domaine, tenu à des devoirs, qui sont foi et hommage à rendre envers celui qui l'a créé, lesquels sont indiqués dans l'acte de création ou suivant la coutume. Ils sont inféodés avec les droits honorifiques et les droits utiles.

Les droits honorifiques consistent dans des droits et hommages qui vous sont dus.

Les droits utiles en certaines redevances que l'on vous paie.

Il y en a 3 sortes : le fief dominant, le fief servant, et l'arrière fief.

Une ordonnance du roi Louis XII autorise les particuliers à se servir des relais de poste établis par le roi Louis XI.

 

Avril 1510

Confirmation par le roi des privilèges accordés aux habitants de Noisy et de Bry.

 

27 juillet 1512

Catherine de Neuville, veuve de Jean Catin, donne à l'abbaye de Montmartre divers biens formant le fief de la Barre :

"Un hostel et dépendances manables, celliers, caves, étables, puits, grande cour : clos de murs, jardin peuplé d'arbres fruitiers, avec un quartier et demi de vignes, tout entretenant : assis à Noisy, devant l'église dudit lieu, tenant d'une part à maître Jehan Villet et au jardin du moulin, d'autre part en entrant à la rue et aux représentants de maître Jehan Lemaître pour le fief de la Normandie, aboutissant par en bas la rivière de Marne. Le tout contenant 13 arpens ou environ. Item un demi arpens et un demi quartier de saulsaye assis audit lieu, tenant d'une part à Guillaume Cynette et d'aultre part la rivière de Marne. Item une île contenant un quartier et demi, assis au dit lieu, ensemble une autre île contenant trois quartiers, le tout enclose dans la rivière de Marne".

 

1512

Simon Coulon, conseiller du roi, trésorier général de l'extraordinaire des guerres, seigneur des Époisses et seigneur de Villeflix.

 

1513

Le fief du couvent était loué moyennant 16 mines et demie de grains, 300 gerbes, 1 porc, 8 douzaines de pigeons, et 1 mouton.

 

1515

Noisy compte un barbier-chirurgien nommé Delaître.

 

26 mars 1518

Jean Courant prêtre, curé de Massy et de Bigo, avait fondé un service à son intention, après sa mort en l'église Notre-Dame-et-Saint-Sulpice de Noisy. Un arrangement intervint entre ses héritiers et la fabrique de Noisy.

 

1523

Verdier, tabellion de Gournay, note que la grande pièce de bois contient 660 arpents, entourée de fossés et bornée. Les moines de Saint-Martin ont entrepris la cession de divers lots de 10 à 50 arpents à plusieurs acquéreurs. Un nom fut alors donné à chaque allotissement.

Le moulin de Beauvais est le seul répertorié ; Pierre Vacher étant l'unique meunier.

 

1526

Pierre Tempête, prêtre, docteur régent de la faculté de théologie de l'université de Paris, curé de l'église Saint-Saturnin de Champigny, était également titulaire de l'église de Noisy. Il donna cette dernière cure à bail pour 3 années à Toussaint Bontemps, prêtre, avec l'accord du prieur de Saint-Martin, à la condition qu'il remplirait ses fonctions pastorales à la satisfaction de tous, et moyennant de payer 80 livres par an, plus 1 muid et demi de vin du crû des vignes de la cure, un cent de foin, un setier d'avoine (mesure de Paris), à charge de payer aussi 5 sous tournois chaque fois qu'il irait le voir à Champigny.

Le tout suivant acte notarié.

 

27 juin 1526

Le roi nomme Jean de La Barre, prévôt de Paris, lieutenant en la ville, prévôté et vicomté de Paris et d'Île de France.

 

8 septembre 1526

Christophe Hennequin, conseiller au Parlement de Paris (qui décèdera le 30 décembre 1531), seigneur de Villeflix et des Arches, donne en location à Jacques Leclerc et à son frère Pierre, laboureurs à Noisy, l'hôtel des Arches et des terres qui en dépendent.

 

1527

La coupe de 5 arpents de bois taillis appartenant aux moines de Saint-Martin à Noisy est vendue 7 livres 10 sous tournois par arpent.

 

1530

26 arpents de terre et 12 arpents de prés étaient loués 25 livres par année ; 7 arpents de prés rapportaient 7 livres 10 sous de location par année.

 

1531

Le roi François Ier fait un séjour à Gournay.

 

1532

Création du fief des Arches par le démembrement du fief de Villeflix : Il est une partie faisant hache dans le fief de la Roche du Parc et aussi dans le fief de Villeflix dont une allée est commune. Une autre partie séparée par la grande rue avait tout le terrain entre l'avenue Chilpéric, l'avenue Périac et la petite rue nommée "rue des Arches". Il y avait 2 grandes maisons bourgeoises et des dépendances ainsi qu'une petite ferme de l'autre côté de la rue, jardins, parties de parc et, en terres cultivables 93 arpents, vignes 2 arpents.

Le clos Canon, à gauche à l'entrée de Noisy, ancienne propriété Garnesson, en dépendait.

Il y avait à Noisy-sur-Marne un charron nommé Guillaume Pelletier.

 

13 septembre 1532

L'aveu et dénombrement rendu au roi par les religieux de Saint-Martin-des-Champs pour leur domaine de Noisy fait état d'une île de 18 arpents nommée Isle de Beauvais, leur appartient tout droit de pescherie en la rivière de Marne, avons sur la dicte rivière un moulin à bled, avec les gords ; auquel moulin sont tenus de moudre leurs grains tous les habitants de Noisy, et qui est trouvé à moudre ailleurs, devra une amende de 60 sols parisis.

"La ferme du couvent et dépendances, clos et jardin dans la rue de Beauvais en face le chemin qui va au clos de Montfort et à Bry, avec 450 arpents de terres labourables ; à côté logis des moines et chapelle ; 29 arpents de terres labourables en plusieurs pièces et en domaine 53 arpents de prés aussi en domaine ; le clos de Montfort de 15 à 18 arpents ; le jardin de la Roche de 3 arpents ; avons les bois Saint-Martin, contenant 700 arpents environ. C'est à savoir que ladite seigneurie est de grande étendue, le tout contenu en la présente déclaration, tant en bois, terres, prés et vignes, en domaines, fiefs et rotures donnant environ 3 800 arpents".

Ils y ont :

"Haute, moyenne et basse justice pour l'exercice de laquelle ils ont un maire et autres officiers, desquels les appellations ressortissent à leur bailli ; tous droits d'aubaines, d'épaves, confiscations, droit de ban vin pendant 3 mois de l'année, sous peine de 60 sous d'amende contre ceux qui y contreviendraient ; droits de mesures, étalonnages, etc... droit de 2 deniers parisis sur chaque pièce de vin portant barre, vendue audit Noisy, avant qu'elle soient chargées, et amende de 60 sous parisis si on les chargeait avant que les 2 deniers soient payés ;

"Fourches patibulaires à 4 piliers ;

"La ferme du couvent et dépendances, clos et jardin dans la rue de Beauvais en face le chemin qui va au clos du Montfort et à Bry, avec 450 arpents de terres labourables ;

"À côté, logis des moines et chapelle ;

"29 arpents de terres labourables, en plusieurs pièces et en domaine ;

"Le clos de Montfort, de 15 à 18 arpents ;

"Le jardin de la Roche, de 3 arpents ;

"Une île de 18 arpents nommée l'île de Beauvais ;

"Leur appartient tous droits de pêcheries en la rivière de Marne, depuis le pont de Gournay, allant en aval jusqu'à un lieu nommé le "frêne de Bry" ;

"Avons sur ladite rivière, un moulin à blé avec les gords auquel moulin sont tenus de moudre leurs grains tous les habitants de Noisy, et qui est trouvé à moudre ailleurs devra une amende de 60 sols parisis ;

"Une île dans la rivière contenant un demi arpent ;

"Droits de censive et seigneurie sur toutes les îles assises dans la rivière et atterrissements, depuis le dit pont de Gournay jusqu'au frêne de Bry ;

"Droits de prendre obole sur chaque bateau ou nacelle ;

"Avons en ladite rivière et en tous les endroits d'icelle, depuis le pont de Gournay jusqu'au frêne de Bry et à la rivière appartenant audit seigneur de Bry, tous droits de haute, moyenne et basse justice, forfaitures, aventures, confiscations, aubaines et tous autres droits ;

"Avons les bois Saint-Martin, contenant 700 arpents environ ;

"C'est à savoir que la dite seigneurie est de grande étendue et pour parvenir à la déclaration d'icelle, nous commencerons du côté de Bry à la rivière de Marne et de là tirant vers Villiers et aux bois tenant en plusieurs haches et encoignures à la dite terre de Bry, aux bois de la Lande, aux bois de la Queue-en-Brie, d'autres côtés aux terres de la seigneurie de Courcerin, aux bois des religieuses de Malnoue, aux terres de la seigneurie d'Émery, aux terres de la seigneurie de Villeflix, aux terres et prés de maître Robert Thiboust, aboutissant d'un bout par haut aux terres de la seigneurie de Laqueue, aux bois de la seigneurie de Bry et de Combault ;

"Le tout contenu en la présente déclaration, tant en bois, terres, prés et vignes, en domaines, fiefs et rotures donnant environ 3800 arpents."

 

 

Octobre 1534

L'affaire des placards : la réforme protestante fait son chemin à la cour du roi François Ier.

 

Catalogue des actes de François Ier

Tome troisième 1er janvier 1535 - avril 1539 - Paris Imprimerie Nationale -1889

11 juillet 1537

- 9188 - Confirmation des privilèges des habitants de Noisy et de Bry-sur-Marne. À Paris Enreg. au parlement de Paris, le 22 avril 1550, avec une nouvelle confirmation donnée par Henri II (ARCH NATIONALES XIe 8617, fol 5.1, page 1/4

 

1539

L'empereur Charles Quint fut reçu à Paris avec une pompe royale ; cinq ans plus tard, il pénètre avec une armée ennemie jusqu'aux confins de l'Île de France.

 

1540

Le règne de François Ier fut désastreux pour les finances de l'état ; non seulement lorsque ce prince eut été fait prisonnier à Pavie les villes du royaume eurent à s'imposer des sacrifices énormes pour sa rançon, mais encore le pays eut constamment à supporter des emprunts écrasants sous le nom d'aides ordinaires ou extraordinaires pour le fait de guerre.

 

13 décembre 1542

Une transaction fut signée entre le curé de Noisy et les moines de Saint-Martin : il fut convenu que le curé recevrait pour sa part du gros dans la dîme, 1 demi-muid d'avoine et de blé-froment.

 

1547

Le roi Henri II accorda aux habitants la confirmation des privilèges.

 

24 janvier 1549

Lettre de confirmation des privilèges accordés par le roi Henri II aux habitants de Noisy et de Bry.

 

22 avril 1550

Ces dernières lettres furent vérifiées en Parlement.

 

1550

Les moines de Saint-Martin firent l'acquisition d'un quartier de terre, formant jardin à arbres, dans lequel se trouvait un abreuvoir faisant pointe, tenant au chemin des Clapiers et d'autre bout du Clos Montfort, le vendeur était messire Leguay, maître-couvreur de maisons à Paris.

 

19 janvier 1552

Le roi Henri II signe des lettres patentes ordonnant de planter des arbres le long des grands chemins afin de donner de l'ombre aux voyageurs.

 

7 mai 1552

Dans un acte entre les religieux de Saint-Martin-des-Champs, seigneurs de Noisy, et les habitants de Noisy et de Bry, ces derniers sont autorisés à vendre 21 arpents de terres dans leurs uselles des voris, à condition que les dits religieux en prennent 21 arpents pour eux et que les habitants continueraient à payer 10 deniers de cens par arpent. Les susdits habitants les vendront, et pour le produit être employé à fournir les chevaux d'artillerie imposés à leur paroisse.

 

28 août 1552

La justice de Saint-Martin : Mardy, après la Saint-Barthélémy,  Jehanne la prévoste est justiciée et enfouie vive à Noisy, pour plusieurs vols qu'elle avait commis dans l'hôtel de Jehan de Saint-Jouan, estimeur, et ailleurs.

 

1553

Suppression des allotissements du bois de Saint-Martin par le grand maître des Eaux et Forêts.

 

1560

Le fief de Montmarcel qui touchait le fief du Braïyer, d'une contenance de plus de 2 arpents avec manoir et jardin, propriété du sieur René de Gaumont.

René de Gaumont inféode un fief du même nom aux religieux de Saint-Martin-des-Champs.

 

1562

Début de la guerre civile qui opposera catholiques et protestants sur plus de trente ans.

 

1563

Un rapport d'arpentage précise "Une pièce de bois à Noisy-sur-Marne, clos de fossés, tenant d'une part au chemin de Villiers à Combault, d'autre aux bois de Malnoue et au seigneur de Combault. Le chemin entre eux aboutissant, d'un bout et par le haut à Monsieur de la Courneuve et Monsieur de Bry, et par le bas aux Yvris de Noisy et au chemin du bois des Souches ; le tout formant 719 arpents."

 

1565

Il y avait à Noisy-sur-Marne un barbier chirurgien nommé Delaître, qui faisait aussi office d'apothicaire.

 

Juillet-octobre 1566

Guerres de religion : le fossé entre les factions se creuse. Séjour de la reine Catherine à Saint-Maur.

 

25 septembre 1569

Guillaume Chevenyot, meunier des moulins de Noisy, reconnait qu'il doit 2 deniers parisis de cens au seigneur de la Barre, pour un demi quartier de vignes qu'il tenait de lui.

 

1570

Charles IX, roi de France rend une ordonnance par laquelle, après s'en être entendu avec le pape, il serait vendu parmi les biens de l'église pour faire la valeur de 50 000 écus de rente, pour le produit être affecté aux nécessités du royaume. Pour satisfaire à la taxe qui leur a été imposée, les moines de Saint-Martin ont vendu à René de Gaumont : 70 arpents à prendre dans leurs bois, près de Villiers, dépendant de leur seigneurie de Noisy, pour un prix de 2 800 livres tournois. Ce qui a formé le fief de Gaumont.

"Charles, par la grâce de Dieu, roi de France, à tous ceux qui, les présentes lettres verront salut.

Comme nos très chers et trés aimés cousins, les cardinaux de Lorraine, de Bourbon et le cardinal de Pellevé envoyé de notre Saint Père le Pape pour la vente et l'aliénation à perpétuité et sans aucun rachat de 50 000 écus de rente du bien des églises de notre royaume, pour des deniers qui en proviendront, nous subvenir en la présente nécessité de nos affaires, ayant suivant leur pouvoir, fait vente, cession et adjudication à René de Gaumont (marchand), de 60 arpents de bois, taillis et autres choses dépendant du prieuré de Saint-Martin-des-Champs, diocèse de Paris, lesquels ont été mis en vente pour satisfaire à la taxe à laquelle a été cotisé ledit prieuré et ce pour la somme de 2 800 livres tournois et un sol pour livre, pour ledit bois et autres choses tenues et possédées par ledit de Gaumont à en jouir et user par lui et ses hoirs, successeurs et ayant cause, comme de leur propre héritage véritable et loyal - le 31 décembre 1570 donné à Villers-Cotterêts."

 

24 août 1572

Dimanche, jour de la Saint Barthélémy.

 

Relation du siège de Paris, dédiée au Saint-Père le Pape Grégoire XIV

Par Filippo Pigafetta

"Pendant que le Navarrais s'amusait à Mantes, le légat du pape, suivi de plusieurs prélats allèrent trouver le cardinal de Gondi, évêque de Paris, à son château de Noisy, distant d'une petite journée de la capitale, et où devait se rendre le maréchal de Biron. Il s'agissait de réunir les 3 états - le clergé - la noblesse - le peuple, pour aviser aux moyens de conjurer la ruine du pays et établir une trêve pour conduire à la cessation des hostilités

Pierre de Gondi, cardinal de Retz, évêque de Paris, dut sa fortune rapide à Catherine de Médicis qui avait amené avec elle, de Florence, son père Antoine de Gondi ; sa maison de plaisance était située à Noisy-le-Grand près de la Marne."

Sur ces entrefaites, l'ennemi qui s'efforçait d'enlever aux assiégés tout moyen d'alimentation s'avisa de détruire tous les moulins à vent de sorte qu'il ne resta que ceux qui marchaient au moyen du fleuve.

Le roi de Navarre fit installer ses troupes à Chelles et dans les environs.

 

1590

Incendie des moulins sur la Marne de Bry à Noisy, pendant les guerres de la Ligue.

 

1591

Un acte précise que c'était pour avoir de l'argent, à cause des oppressions des gens de guerre qui les talonnaient de temps en temps ; la somme nécessaire se montait à 300 écus or.

 

1592

Le roi Henri IV fait renforcer le fort de Gournay pour mieux contrôler les passages sur la Marne et ainsi bloquer le ravitaillement de Paris dans le but d'affamer les Parisiens et de forcer ceux-ci à se rendre.

 

1596

Il y eut à Paris et dans les environs une épidémie de choléra.

 

 

Bry-sur-Marne

Monographie par Adrien Mentienne

 

20 juillet 1598

Transaction passée entre Messires les curés de Bry d'une part, et l'honorable homme Jean Évrard, bourgeois de Paris, receveur général, de la terre et seigneurie de Noisy pour Messires les religieux de Saint-Martin-des-Champs d'autre part :

"Lesquelles parties pour éviter à tous différends qui pourroient survenir entre elles à cause de la consignation des dixmes à elles appartenantes : à scavoir au dit curé de Bry à cause de sa cure, et audit sieur Évrard à cause de sa recette, voulant, entre bons voisins vivre en paix, se sont rapportés pour la séparation des dittes dixmes, à gens se connoissant ; c'est à savoir le dit sieur curé de Bry, a eleu nommé et choisy de sa part Geoffroy Quéru, Edma Rougemaille et Gabriel Chaulande, vignerons au dit Bry ; et le sieur Évrard a eieu, nommé et choisy, Sébastien Mahiet et Olivier Troussevache, demeurant au dit Noisy. Auxquels dessus nommés, se rapportent de tout en que dessus expliqué, iceux dénommez se sont transportez sur les lieux, où en leur conscience et en la présence des témoins soussignez, ils ont ainsy dit ce qui s'ensuit au doigt et à l'oueil fait et montré que la séparation des dittes dixmes sera bien et duement faite.

À commencer sur le bord de la rivière de Marne, en face le pont Chetivet de la grande route de Neuilly, tirant droit à l'affrontage du bout d'en bas d'une pièce de terre ensemencée en orge et avoine appartenant à Rémi Maureau, la dite pièce sera entièrement du dixmage du dit Noisy, revenant passer par le coin d'une autre pièce de terre aussi ensemencée en avoine, appartenant aux religieux, laquelle demeurera au dixmage de Noisy, et de là revenant à l'affrontage d'une pièce de terre ensemencée en avoine ; appartenant à messire Deschamps, laquelle pièce demeurera au dixmage de Noisy, revenant passer le long d'une pièce de terre appartenant à Messire de l'Arche ensemencée en bled, et une autre pièce de terre à André Beauquesne, ensemencée en avoine, la dite pièce de terre de Messire de l'Arche demeurera du côté de Noisy, et la pièce de Beauquesne du côté de Bry et de là tenant à un petit recoin d'une autre pièce de terre en avoine, appartenant au dit sieur de l'Arche et aboutissant par la dite pièce appartenant au dit Beauquesne, icelle pièce restera au dixmage de Bry, revenant le long de la dite pièce, gagnant une autre pièce, appartenant aux héritiers Baugniel, laquelle demeurera au dixmage de Noisy, faisant la séparation des dites dixmes.

Icelle pièce retournant gagner le grand chemin de Paris, passant par le long d'une grande pièce de terre, appartenant aux religieux de Saint-Martin, laquelle demeurera du côté de Noisy, la dite pièce aboutissant sur le grand chemin de Paris, par lequel remonter tout court devers Noisy, jusqu'à la voirie proche la Croix aux Biches, laquelle voirie fera la séparation des dittes dixmes, montant droit le long d'icelle, jusqu'à une pièce appartenant au sieur de Bry enclose dedans les Fontaines Giroux, laquelle pièce restera aux dixmes de Bry.

Laquelle séparation a été ainsy faite par les soussignez susnommés".

 

1599

Démantèlement du fort de Gournay réclamé par le sieur de Guépéan. Les habitants alentour dans un rayon de 4 lieues sont réquisitionnés pour des corvées de 2 jours, avec interdiction de retourner chez eux.

 

1604

Le roi Henri IV convoque une assemblée de commerce, on y propose entre autres choses : la fondation de haras pour éviter à la France la nécessité d'acheter des chevaux de guerre à l'étranger.

 

17 mars 1608

Un arrêt de la grande chambre du Parlement de Paris confirme la coutume "qu'il n'y a aucune terre sans seigneur".

 

14 mai 1610

Assassinat du roi Henri IV.

 

1612

Un acte de rétrocession fait référence au seigneur de Gournay, Allamant de Guépéan, comme possesseur de la ferme de la Haute-Maison (cette construction s'apparente à une ferme fortifiée avec comme attribut féodal son colombier).

 

1614

Réunion des États Généraux. Le tiers état Robert Miron, prévôt des marchands de Paris, fait entrevoir la nécessité des réformes. Ce furent les derniers États Généraux avant ceux de 1789.

 

1616

Jacques Bénard était le chapelain de Noisy-sur-Marne.

 

1624

Jean Guerreau obtient l'autorisation de construire un moulin au lieu dit "la Fosse" ou "la Chalotte" moyennant une redevance annuelle de 10 livres.

Ce fait confirme que les moulins sur pilotis, qui étaient depuis des siècles au bas du chemin, avaient été détruits pendant les guerres de la ligue de 1590-1595.

 

1625

Vente du fief du Brayer, celui-ci se trouvait en face du fief de Normandie.

 

13 juillet 1629

Est cité dans un acte de Bry : "en présence d'Étienne Gouleau et Jean Laudon, maçons demeurant à Noisy."

 

1630

Le clos Legangneur : Maison et ferme angle rue de Villiers et rue de Beauvais

Le clos était propriété du conseiller Lavaux ; il se composait de grands bâtiments, dépendances et jardin d'une contenance de 6 arpents 52 perches et 62 arpents de terres et vignes.

 

1632

Simon Collon, secrétaire du roi, trésorier général des guerres, était propriétaire du fief de la Roche du Parc. C'était l'un des plus grands fiefs seigneuriaux de Noisy, issu du morcellement du domaine du seigneur de Villeflix. Le parc de 11 hectares 2 ares et 55 centiares avait au dehors 117 arpents et 68 perches de terres labourables et 2 arpents de vignes.

 

1634

La Haute-Maison est dite de la paroisse de Champs ; concession faite à Charlotte de Prie, veuve de François Allemant, seigneur de Guépéan, maître des requêtes et président au grand conseil d'y avoir un oratoire domestique.

 

1635

Richelieu institue les intendants du royaume ; ces nouveaux magistrats eurent à la fois autorité sur la justice, la police et sur les finances. On vit sous Richelieu des confiscations et des emprisonnements arbitraires.

 

23 juin 1639

Naissance à Noisy de Nicolas Delamare qui sera par ses écrits le premier théoricien de la police.

 

1641

Le fief de Normandie détenu par les moines de Saint-Martin qui le tiennent du seigneur de Champigny est vendu à Monsieur de Sainte Marthe, avocat au grand conseil du roi.

 

26 juin 1643

Sentence contradictoire du Châtelet : maître Antoine Demypot canoniquement pourvu de la cure de Noisy en 1640. Deux années après, en 1642, il eut procès avec le sieur Dumoncel (promoteur en l'officialité de Paris et curé de Villiers) pour toucher la dîme en grains que chacun prétendait avoir droit d'un certain canton de terre.

 

4 juillet 1643

Le promoteur vindicatif porta une accusation d'adultère contre le sieur Demypot, avec Suzanne de la Mare, les témoins qu'il fit déposer furent Jean Gamet (son filleul) et Simon Chapelle (son vigneron).

La procédure se compléta par le pourvoi des époux Suzanne de la Mare et Gérard Noblet.

Sentence du 10 juillet 1660 : on déclare l'abbé Demypot coupable de cet adultère imaginaire de 1643, d'apposition d'affiche des ordonnances de l'archevêché à la porte de son église en 1642 et d'autres crimes fantastiques.

 

27 août 1644

La seigneurie de Villeflix et des Arches est possession de Jean-Jacques du Bouchet, chevalier, avec un parc considérable sur le côteau.

 

1647

L'aveu et dénombrement rendu par le prieuré de Saint-Martin-des-Champs, précise que celui-ci possède 2 ports à Noisy, dont le port du Moulin.

 

Janvier 1648

Début de la guerre civile de la Fronde et comme un parti tenait Paris les alentours furent saccagés, brûlés, ruinés ; les habitants pris entre les 2 partis furent tués ou périrent de faim ou de maladie. Dans les titres de propriété de l'époque, on note cette mention "les bâtiments ont été détruits sous la Fronde".

 

1648

Sous le règne de Louis XIV, le contrôleur des finances Michel Particelli d'Émery avait créé deux nouveaux impôts : le premier était un droit établi sur toutes les marchandises entrant dans Paris : l'octroi destiné au roi, l'autre le toisé, impôt qui frappait les maisons bâties.

 

1649

Durant la Fronde, la plupart des villages furent victimes des exactions et des pillages commis à l'occasion du siège et du blocus de Paris par le Grand Condé (janvier - mars 1649).

 

1652

Inondations de la Marne.

 

1653

Dans les registres des visites archiépiscopales à l'église de Noisy, le curé étant le sieur Demypot, tout est trouvé en bon ordre.

 

1654

Le curé se plaint de la pauvreté de ses paroissiens qui ne peuvent rien payer ni donner à l'église.

 

 

Registre de déclaration des censitaires de la seigneurie de Noisy de 1660 à 1690

(Mentienne p. 79).

 

Noms des propriétaires d'alors ainsi que leurs possessions.

- 1° Les religieux, en plus de tous leurs droits féodaux, honneurs, revenus possédaient : maison seigneuriale, chapelle, ferme, bâtiments, jardin et 22 arpents de terre derrière, 357 arpents de terres labourables, 60 arpents de prés, des îles, ilots, 700 arpents de bois, le clos de Montfort de 17 arpents et des vignes.

- 2° Sieur de FIEUBET, conseiller d'état, pour 2 fiefs : la seigneurie de Villeflix, et la seigneurie des Arches, avec maisons, bois et terres.

- 3° Sieur DESCHAMPS, conseiller d'état, pour les fiefs de Normandie et de Brayer, séparés par la rue, maisons, terres.

- 4° Dame Françoise d'ÉPINAY, veuve DORAT, ancien conseiller au parlement pour la seigneurie de la Barre vis-à-vis l'église, maisons, jardins, terres, prés, bois, îles, moulin.

- 5° Sieur Lambert, conseiller du roi, grande maison, rue du Puits-Ferret, jardin avec eaux vives, réservoir, et aussi un petit morceau de rue, terres, prés, bois.

- 6° Sieur du TILLET baron de BELLEFAYS, greffier au parlement, maison de Beauvais, terres, vignes, jardin, 13 arpents et demi.

- 7° Sieur de BERULLE, maître des requêtes : grande maison, avec jardin et 160 arpents de terres.

- 8° Sieur Simon BROSSE, chargé des affaires de la maison d'Orléans, pour la duchesse de Montpensier : une grande maison rue de la Chapelle, jardin et terres.

- 9° Sieur LEMAZIER, maison rue de Montmarcel avec jardin et 12 arpents de terres.

- 10° Sieur LAVAUX, conseiller du roi, une maison et jardin rue de Beauvais.

- 11° Sieur FLEURY, conseiller du roi : une maison rue de Beauvais.

Les habitants de NOISY étaient alors :

- 12° BOLETTE, chirurgien, sa maison grande rue.

- 13° MENTIENNE Pierre, marchand, sa maison rue du Puits-Ferret.

- 14° CIRETTE, sa maison rue de Beauvais.

- 15° BAUDART, sa maison rue de Montmarcel.

- 16° GROGNET, maître maçon, sa maison rue de la Pissotte.

- 17° PASCAL, sa maison rue de la Chapelle.

- 17° LAPERSONNE, sa maison rue de la Chapelle.

- 18° CHEVAUCHE, sa maison rue de Bourgogne.

- 19° LEMOINE, sa maison rue du Puits-Ferret.

- 20° BELLEVILLE, sa maison rue de Beauvais.

- 21° MENTIENNE Antoine, sa maison rue de Beauvais.

- 22° MENTIENNE Claude, sa maison rue du Puits-Ferret.

- 23° SERGENT, maison au Mastrait.

- 24° BURODEAU, maison rue Montmarcel.

- 25° CIRETTE Claude, maison rue Montmarcel.

- 26° SELLIER Claude, maison rue de Beauvais.

- 27° SELLIER Joseph, maison carrefour de la Butte.

- 28° POUPET Sébastien, boulanger.

- 29° la famille GOULLEAU.

- 30° la famille VARLET.

- 31° la famille LOTTIN.

- 32° la famille LECAT.

- 33° la famille GOUILLARD.

- 33° la famille CUVELARD.

 

Vers 1660 l'abbé Demypot, en opposition avec Mme Lambert, femme d'un conseiller du roi et grand propriétaire de Noisy, fut remplacé par l'abbé De La Charlière.

 

1658

Crue de la Marne, les moulins sur pilotis de la Marne sont arrachés par la violence du courant.

 

1659

Mémoire au roi de Monsieur de Silhouette sur l'état des finances et sur le moyen de subvenir aux dépenses de l'état et à l'acquit des engagements publics.

Une dalle funéraire est conservée en mémoire de Perrette Franchin bienfaitrice de la paroisse.

 

1660

Joseph Dorat achète le fief de la Barre qui comprend les îles et ilots sur la Marne.

 

1661

Joseph Dorat, conseiller au parlement, était qualifié seigneur de la Barre ; la seigneurie de ce nom avait son avenue par l'endroit où est le cimetière de l'église, dont il obtint diminution de quelques pieds pour élargir le chemin qui y conduisait.

 

6 août 1666

Une journée chaude qui restera dans les annales météo ; dans le midi les thermomètres se brisaient ; toutes les vignes furent brûlées par le soleil.

Les déboires de Jean de la Charlière accompagné d'un valet de Monsieur Jean Dorat (conseiller au parlement).

 

1669

Louis XIV voulant restreindre les droits des seigneuries rendit un édit par lequel il règlementait les routes, les rivières, ponts, passages et autres ; et ainsi les rentrées dans le domaine de l'état.

 

 

Mémoires des intendants sur l'état des Généralités dressé pour l'instruction du duc de Bourgogne.

 

Élections de Paris : à Gournay, un péage sur la rivière de Marne, qui appartient en partie au seigneur et à la maison de Bourgogne.

A Gournay, il y avait anciennement un pont de bois qui est tombé ; les vestiges y restent encore, on passe la rivière au-dessus, dans un bac.

 

1670

Le prince de Condé, avoué du bois Saint-Martin, fait procéder à un abattage de bois pour l'usage du prieuré.

 

1672

L'état civil commença cette année là ; le registre était rédigé par le curé de la paroisse.

Ce qui se passa entre Monsieur Colbert et le premier président du Parlement : le Parlement préféra sur les conseils de Monsieur Louvois les emprunts aux impôts.

 

1673

Selon les registres paroissiaux les vignerons représentent 36 % de la population active.

 

1674

Joseph Dorat rend un aveu et dénombrement au seigneur de Champigny qui mentionne que "la Barre avait un quartier de jardin à côté de l'île, près du moulin ruiné".

 

mai 1675

Colbert rétablit les haras, où l'on croisa nos chevaux avec ceux d'Afrique et de Danemark.

Colbert réussit à tenir le blé à bas prix pour l'ouvrier des manufactures et pour le soldat ; mais le cultivateur, n'y trouvant plus son compte, cessa sur bien des points de cultiver. Les friches s'étendirent, les disettes se multiplièrent.

 

Le Terroir de Paris

par Michel ROBLIN

1675-1687

"Une série de procès furent intentés contre plusieurs tenanciers de la seigneurie de Bry. À l'issue des procédures judiciaires (qui furent poursuivies par Nicolas Frémont d'Auneuil jusqu'en 1739) : 10 habitants de Noisy furent condamnés à payer jusqu'à 30 années d'arriérages.

Les vignerons de Noisy : Mentienne, Grognet, Orient, Rousseau, Carré, le curé de Noisy, Varlet, Leroy, Infroy, Mahieu, Pelletier."

 

1676

Vente des fiefs de Villeflix et des Arches au marquis de Béthune par Jacques Bouchet.

 

1680

Le fief de la Butte dont le propriétaire fut Monsieur Lambert, conseiller du roi.

Le fief de la Normandie fut acquis par Monsieur Lemazier, avocat au parlement de Paris.

Le Clos Legangneur, du nom de son propriétaire, sis entre la rue de Beauvais et le chemin de Villiers.

 

13 janvier 1682

Pierre Mentienne, praticien et sergent de justice, est inhumé dans l'église de Noisy.

 

1682

Vente d'une pièce de terre de 2 arpents, au lieu-dit le Fresne de Bry, en face le pont Chetivet de la route de Neuilly à la Marne : François Huraut, escuyer, ayant déjà un fief à Noisy, s'en rend acquéreur. Celui-ci la lègue à un parent nommé Olivier Arson, lequel la revend à Etienne de Meuves ayant une seigneurie à Noisy qui la conserve en famille jusqu'en 1777.

 

Histoire de Noisy

par A. Mentienne

(p. 74 - 75)

"Dans l'origine, pour se rendre à Noisy, le chemin suivait la route jusqu'à la limite du département, puis se continuait par celui qui passait le long des Fiefs de Normandie et de la Barre arrivait ainsi au milieu du village d'alors, au-dessus de l'église.

Un autre chemin se détachait de cette route sur la droite, à la sortie de Bry, traversait les champs pour arriver en montant la côte des Clapiers, en face la ferme et le couvent.

Ce chemin fut nommé, jusque vers 1860, le chemin des Moines.

En arrivant, par les Clapiers, au pied de la côte, il y avait le clos dit fief de Montfort qui contenait environ 18 arpents. Il était entouré de hautes murailles, avec des tours aux encoignures. Un grand manoir s'élevait au milieu avec colombier, jardins, verger et garenne ; une source abondante y fournissait l'eau. Elle s'y trouve encore aujourd'hui. On dit qu'on y voit encore des substructions des anciens bâtiments qui n'ont pas été démolies et qui communiquaient par souterrains avec l'habitation des moines, près de la ferme. J'ai vu, dans la chapelle - avant sa démolition - l'orifice de ces souterrains.

Les moines Saint-Martin avaient construit cette chapelle au commencement du XIIème siècle ; elle était en partie enterrée. Il y avait une douzaine de marches à descendre pour y avoir accès. Elle mesurait environ 10 mètres de large sur le double de longueur et formait 2 nefs avec voûtes d'arêtes qui reposaient sur trois colonnes munies de chapiteaux et disposées au milieu ; les cintres de clefs s'appuyaient, du côté des murailles, sur d'autres chapiteaux supportés par des corbeaux. (Cette chapelle était semblable à celle du prieuré de Gournay qui, elle aussi, fut démolie vers 1868.) Le fond de la chapelle était constitué par un mur droit sur lequel était formée une ogive moulurée, faisant saillie, au-dessous de laquelle se trouvait placé l'autel. De chaque côté, dans l'épaisseur du mur, étaient creusées deux niches où l'on disposait les objets nécessaires à la célébration de la messe. D'un côté, il y avait une vasque moulurée où se versait l'eau ayant servi au lavement des mains. Chose curieuse, cette vasque a été recueillie par une personne qui en a fait don à la nouvelle église du Perreux ; une plaque gravée en indique l'origine : elle devrait retourner à l'église de Noisy.  

 (p. 82 - 83)

Il y avait eu un cimetière du temps des carlovingiens, il était situé dans l'angle d'une grande pièce de pré dépendant du fief de la Barre, formant le coin de la grande rue et de la rue de Beauvais en venant de Bry ; le lieu se nommait "le Mastroit".

(Nota : Martre est le nom qu'ont conservé plusieurs lieux druidiques et celui de Martrais a été fréquemment donné à des places d'exécution).

[...]

A l'angle de ce cimetière était placée la grande croix de pierre sculptée que l'on voit aujourd'hui dans le cimetière qui entoure l'église, et où elle a été redescendue vers 1740. (Nota : en 2013 elle a été placée sur le parvis de l'église.)

[...]

On la nommait vers 1317 "crois de Dame Ysebael". Elle est ainsi mentionnée dans les actes de justice du commencement du XIVème siècle. A cette époque, une dame Isabelle de Valery, veuve du seigneur de Bry-sur-Marne, était propriétaire du fief de Beauvais et de son manoir ; elle dut sans doute contribuer au placement de cette croix.

 

1683

Inhumation dans l'église d'un prince d'Elbeuf.

 

24 juillet 1683

Le samedi 24 juillet 1683 et pour satisfaire à l'ordonnance au village de Noisy, en la maison de Claude Martin (tonnelier) pour satisfaire au défaut de paiement audit sieur Morellon par messire Michel Jubin de La Vaud (gentilhomme ordinaire du roi).

Acte saisie, opérée sur les biens de Monsieur de La Vaud, baron de Gourzon, gentilhomme de la chambre du Roy, qui était poursuivi pour une dette de 1 250 livres. Ces biens étaient considérables : ils comprenaient la ferme des Huttereaux (plus tard La Grenouillère) au coin des chemins de Noisy à Malnoue et de la route de Crécy. Cette ferme, entourée de larges fossés remplis d'eau, de murs élevés avec 4 tours aux angles et d'un pont levis, semblait une petite forteresse.

300 arpents de terres et bois, le fief Vert et plusieurs petites maisons à Noisy ; la grande maison, jardins et parc de la Butte ; d'après les désignations une grande partie des bâtiments paraissent en ruines (conséquence des guerres civiles).

1° - Ferme de la Grenouillère : Premièrement en et au-dedans des maisons et bâtiments communément appelés des Huttereaux, sise entre ledit Noisy et Malnoue, paroisse de Noisy, ce consistant la totalité de ladite maison en un grand corps de logis, grande cour, édifice en icelle entrée du pont-levis, jardin au derrière et à côté une terrasse au pourtour, le tout entouré de fossés, ledit corps de logis principal de 5 travées de longueur, couverte de tuiles en combles et égouts sur la cour et sur ledit jardin appliqué au rez-de-chaussée à une cuisine, escalier dans œuvre, écurie attenante, au-dessus 2 étages, l'un sur l'autre, l'un carré et l'autre en galetas, chacun appliqué à 2 chambres avec garde-robes avec 2 sièges d'aisances au 1er étage derrière ledit escalier et grenier dessus, ensuite sont les étables, bergeries, et colombiers avec une petite montée dans œuvre dans la bergerie, le tout contenant 8 avances de longueur et grenier au-dessus ; en retour du corps principal du logis est un édifice couvert de tuiles appliqué par bas à un cellier attenant à la cuisine, chambre et grenier au-dessus, attenant une petite laiterie couverte en appentis, et à main gauche en entrant dans la cour est une grange et étable de 6 travées de long couverte en comble et égout sur la cour et terrasse, ensuite de laquelle grange est un petit édifice couvert appliqué aux porcs et poulailler, et à l'entrée de la cour est un bâtiment appliqué par bas au passage d'entrée de porte cochère montée dans œuvre ; au derrière est un bûcher et de l'autre côté dudit passage un bûcher, au-dessus est une chambre de garde-robe, cabinet et grenier, un pont levis au-devant de la dite entrée fermant les fossés qui sont au pourtour de la terrasse qui ferme le clos, terrasse, maison et jardin, lequel jardin est planté en parterre, potager, arbres fruitiers, espaliers et buissons, ladite maison et jardin clos de murs aux 3 angles à laquelle clôture sont 3 tourelles maçonnées non couvertes, et en avant sur ladite terrasse tenant tout le contenu ci-dessus de toutes parts au dit sieur de la Vaud : partie saisie.

2° - Item : en et sur une pièce de terre plantée en bois taillis contenant 12 arpents 35 perches, y compris les fossés, dépendant de cette pièce de bois, tenant d'une part à la grande avenue de ladite maison des Huttereaux, d'autre part à la pièce de 29 arpents 84 perches de terres ci-après déclaré, aboutissant d'un bout sur le clos d'arbres fruitiers, ci-après déclaré, d'autre bout sur le chemin des vaches.

3° - Item : en et sur une pièce de terre contenant 5 arpents clos de murs et plantée en arbres fruitiers et espaliers, d'une part au bois, taillis ci-dessus, d'autre part au grand fossé desdits Huttereaux, aboutissant d'un bout sur l'avenue de ladite maison, d'autre part sur lesdits 29 arpents 84 perches de terres dépendant de la dite maison.

4° - Item en et sur une pièce de terre sise proche des Huttereaux, contenant 29 arpents et 84 perches y compris les fossés dépendants de ladite pièce de terre, le tout faisant plusieurs haches, tenant d'une part à la dame veuve du sieur Dorat, d'autre part sur le chemin des vaches, aboutissant d'un bout audit sieur de la Vaud et d'autre bout sur le fossé Saint-Nicolas.

5° - Item en et sur une pièce de terre faisant hache contenant 29 arpentes 3 quartiers 16 audit terroir, tenant d'une part à la grande avenue des Huttereaux, d'autre part aux héritiers du dit sieur de Boisseval, aboutissant d'un bout sur les fossés des Huttereaux et d'autre bout sur le chemin qui va de Noisy à Malnoue.

6° - Item en et sur une pièce de terre contenant 29 arpents 32 perches, tenant d'une part à ladite avenue des Huttereaux, d'autre part aux Yvris, aboutissant d'un bout sur ladite avenue et demi-lune faisant face au pont levis des dits Huttereaux et d'autre bout au chemin de Noisy à Malnoue.

7° - Item en et sur une autre pièce de terre contenant 24 arpents et 24 perches 16 audit lieu tenant d'une part à ladite grande avenue des Huttereaux, d'autre part auxdits Yvris d'un bout, sur ladite avenue et demi-lune faisant face au pont levis des dits Huttereaux et d'autre bout sur le grand chemin des vaches, conduisant dudit Noisy à Malnoue ; de cette pièce il en faut 22 arpents et un quart, la moitié en censive de Saint-Martin ; le surplus du fief de Gaumont à prendre par eux du côté de la grande avenue.

8° - Item en et sur 2 arpents 44 perches de terre sise audit lieu sur la grande avenue et demi-lune avec le parapet sur le bord des dits fossés en tirant aux Huttereaux, ladite avenue, demi-lune et parapet avec ladite petite avenue faisant face au pont levis des Huttereaux tenant de toute part à ladite maison et terre y dépendants.

9° - Item en et sur une autre pièce de terre sise audit lieu contenant 12 arpents 82 perches et un sixième, y compris les marais, tenant d'un côté à la dame veuve Dorat de l'autre aux hoirs de Boisseval et aboutissant d'un bout audit sieur de la Vaud : partie saisie et de l'autre sur le fossé Saint-Nicolas.

10° - Item en et sur une autre pièce de terre sise audit lieu, contenant 6 quartiers de terre tenant d'un côté à ladite pièce de 12 arpents 82 perches et un sixième ci-dessus déclaré et de tous les autres côtés audit sieur de la Vaud partie saisie.

11° - Item et sur une pièce de terre sise au même lieu des Huttereaux, contenant 1 arpent et 36 perches compris la mare tenant d'une part à ladite veuve et héritiers de maître Hiérosme Brosse et par haut et bas aux terres dudit sieur de la Vaud : partie saisie.

12° - Item une pièce de terre sise au même lieu du fossé Saint-Nicolas, contenant 98 arpents 3 quarts, tenant de part et d'autre auxdits hoirs du sieur de Boisseval, aboutissant d'un bout sur ledit chemin des vaches et d'autre sur le fossé Saint-Nicolas.

13° - Item une pièce de terre sise au même lieu contenant 69 perches, tenant d'une part au sieur Bouts, d'autre part au fossé Saint-Nicolas...

14° - Item une pièce de terre, contenant 23 arpents 4 perches sise au lieudit les 18 faux, tenant d'une part aux sieurs de Gaumont, d'autre part aboutissant auxdits hoirs Boisseval et autre...

15° - Item une pièce de terre sise à la Justice de Noisy, étant en figure triangulaire, contenant 1 arpent et 42 perches, tenant d'une part à la veuve et héritiers de Maître Hiérosme Brossey et d'autre au chemin allant dudit Noisy à Malnoue, d'un bout au chemin tendant de Villiers à Champs.

16° - Item une autre pièce sise au lieudit Crottechèvre, contenant 3 arpents 52 perches et demie, tenant d'une part au chemin qui conduit de Villiers à Champ, d'autre part à Jean Cordais, aboutissant d'un bout sur les terres de la cure de Villiers et d'autre bout au chemin dit Crottechèvre.

17° - Item sur une autre pièce dite le Poirier Rond, contenant 4 arpents et 3 perches tenant d'une part au sieur Lambert, d'autre part à la dame veuve du sieur Lemazier et à ses hoirs, d'un bout aux sieurs de Saint-Martin et d'autre bout à Claude Huy.

18° - Item une autre pièce de terre sise au lieudit les Fontaines Giroux, contenant 10 arpents 28 perches, tenant d'une part au sieur Lambert, d'autre à la dame Dorat, d'un bout à Nicolas Paillot et d'autre...

19° - Item sur une pièce de terre sise au lieudit Poirier rond, contenant 3 arpents 79 perches, tenant d'une part au chemin de Richard et d'autre part à ladite veuve de feu Maître Guillaume Budé, seigneur de Villeflix, d'un bout au chemin tendant de Villiers à Champs et d'autre bout au sieur Boulot.

20° - Item une pièce de terre au lieudit la couture, contenant 1 demi arpent à prendre dans un arpent et demi tenant la totalité aux sieurs de Saint-Martin, d'autre à la veuve et héritiers de Maître Guillaume Brosse, d'un bout au chemin qui conduit de Villiers à Gournay et d'autre bout aux héritiers Estienne Berger.

21° - Item sur une autre pièce de terre contenant 2 arpents 16 au terroir de Noisy, au lieudit la Croix Bichet, tenant la totalité d'une part au petit chemin vert qui conduit des vignes à Neuilly, d'autre part au sieur Miron, aboutissant par le haut sur le grand chemin et d'autre bout à la dame Dorat.

 

1686

Monsieur Arson,propriétaire du fief de la Roche du Parc.

1688

Un aveu et dénombrement décrit le manoir de la Butte (situé approximativement sur l'emplacement de l'actuelle mairie) :

"En la cour d'entre celuy a droit et en entrant, contient 8 travées de long couvertes de thuilles en comble applicqué a une foulerie, un passage contenant une des dites travées et sur les 7 autres travées restantes en escurie, estable, et greniers au-dessus des dits bastiments, la plus grande partie en ruyne; à main gauche en entrant est l'ancien bastiment contenant 8 travées de long couvertes aussy de thuilles en comble et esgout sur la dite cour appliqué par bas à un sellier et passage de vigneron qui est appliqué à un fournil cuisine, petite chambre et laiterie derrière et au-dessus a 2 chambres, cabinet derrière et l'escalier qui est dans œuvre, grande salle haute ensuite et encores une autre chambre et grenier au-dessus a costé de l'escalier est une descente voultée conduisant au fief vert par un clos de présent en friches, et ensuite dudit logement ancien en aille un autre basty de neuf aussy de 8 travées de long couverts de thuille en comble, applicqué par bas à une serre.

Au-dessus est une gallerye et grenyer au-dessus et outre ce sont 2 pavillons dont l'un sans plancher et sans fermeture, n'estant seulement que ravallé par dehors et couvertes de thuilles, une basse-cour et cour à fumier un puyt en ladite basse-cour, un toict à port dans ladite cour à fumier et au derrière et à côté un pressoir estable, escurie et un petit bois tailly contenant 3 quartiers ou environ et 3 quartiers de terres labourables, le tout clos et fermé de murs.

Au-devant de ladite maison de la grande rue de Noisy est un clos fermé de murailles par où on va par-dessous la voulte, ledit clos contenant 3 arpents 86 perches dont en fief indépendant du susdit fief Vert, 2 arpents 33 perches et le reste en rotture ; ladite maison ainsy que le tout se poursuit et comporte tenant scavoir les dits bâtiments, court et bois d'une part au sieur du Bois, d'autre à la rue de l'eschelle, par derrière à Jean Vallet et par devant sur la grande rue de Noisy ledit clos tenant d'une part audit Vallet, d'autre part au nommé Dodart, d'un bout au sieur du Bois et d'autre à la ruelle des Norottes et le clos du fief Vert, du côté de la grande rue d'une part au nommé Grognet, d'autre au sieur Saint Ange et à la rue de la Chapelle, par derrière au bout ayant issue sur la rue proche de l'esglise et par devant sur ladite grande rue".

 

15 août 1692

Sébastien Mentienne, procureur fiscal de la paroisse s'est transporté chez les marchands pour visiter les mesures et les poids servant au débit : Chez Pierre Métivier, il a trouvé des pots non étalonnés ; voulant les saisir, celui-ci les lui a arrachés des mains par violence. Chez Claude Sellier, il a trouvé les poids bons et le boisseau étalonné. Chez la veuve Jean Varlet, Claude Orient, François Hély, Nicolas Pascal, cabaretiers tout était en bon état. Chez la veuve Pascal : poids bons mais un boisseau non étalonné, chez Nicolas Poupet et Marin Grognet, les poids un peu faibles.

Le domaine de Villeflix appartient alors à Mme Marie Ricoult, veuve d'Honoré Martin de la Roche, 1er valet de garde-robe de feu le duc d'Orléans.

 

Journal

du marquis Dangeau - tome 5 -1694.

10 septembre 1694

Vendredi 10 à Versailles - M. de Fieubet est mort ce matin dans sa maison de Villefrit, proche Paris.

Le roi Louis XIV a donné la place de conseiller ordinaire qu'avait M. de Fieubet à M. d'Aguesseau.

 

Hiver 1694

La Seine et la Marne sont gelées.

Le seigneur de Villeflix était M. de Fieubet conseiller d'état, suite à la vente du marquis de Béthune.

La ferme de la Grenouillère dépend du fief de la Butte.

 

Lettre de Madame de Sévigné.

"Je crois que M. de Chaulnes va acheter Villefrit de M. de Fieubet, dont Mme de Chaulnes paraît peu contente."

 

7 octobre 1695

Marie Ricoult, veuve d'Honoré Martin de la Roche (1er valet de garde-robe de feu le duc d'Orléans) est propriétaire du domaine de Villeflix.

 

mars 1697

Les moines de Saint-Martin cessèrent en partie d'habiter à Noisy, ils louèrent à bail au sieur Olin et à sa femme, la seigneurie de Noisy moyennant 2600 livres tournois, 200 bottes de paille, 200 grosses bottes de saulx ; 12 gros chapons, 12 gros poulets, avec réserves du droit de présentation du curé ou du vicaire, des officiers de justice, du bailli et autres.

 

1698-1705

Construction d'un nymphée (dit grotte) suivant le dessin de Jean Marot.

 

1699

Noisy compte un hospice de campagne dont les subsides était versés par M. Deschamps, secrétaire du roi, d'un montant de 300 livres.

 

1700

M. Jubin de Lavaux acquiert les fiefs de Villeflix et des Arches par la vente de feu M. de Fieubet.

 

***